La productivité des développeurs est le moteur de la création de logiciels. Elle englobe la capacité d'une équipe à fournir en permanence un code de haute qualité qui répond aux objectifs métiers, ce qui va bien au-delà du simple comptage des lignes de code produites. La véritable productivité englobe l'ensemble du cycle de développement : conception, tests, débogage, collaboration, partage des connaissances, etc. Un développeur productif suit ces workflows de manière fluide, tout en limitant les obstacles et en mesurant les résultats qui font avancer la livraison.

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Mesurer la productivité des développeurs est essentielle pour comprendre l'efficacité des ressources de développement utilisées. Pour les entreprises qui investissent dans l'innovation digitale, mesurer et optimiser la productivité des développeurs s’impose désormais comme une nécessité absolue. Une faible productivité se traduit par des mises en production retardées, des budgets surchargés, une dette technique croissante et des opportunités de marché manquées.

Cependant, maintenir une équipe de développement de logiciels productive tout au long du cycle de livraison peut s'avérer difficile. Le changement de contexte, les workflows inefficaces et les objectifs flous sont autant de facteurs susceptibles de ralentir et de retarder l'avancement d'un projet. Et pour ne rien arranger, la capacité à mesurer avec précision la productivité des développeurs et à transformer ces données en informations exploitables peut être un véritable casse-tête.

Une productivité optimale des développeurs exige d'adopter une approche data-driven holistique. Il s'agit de mettre en œuvre des métriques complètes des performances des développeurs qui capturent à la fois les signaux de production et de qualité sur toutes les activités intégrées au cycle de livraison des logiciels. Il s'agit également d'examiner les facteurs au niveau des équipes (culture, processus, outils utilisés, etc.) et au niveau des individus (compétences, motivations, etc.) qui ont un impact sur la productivité. Ce n'est qu'en adoptant cette vision large et multifacette que les organisations pourront identifier les goulets d'étranglement et les sources d'inefficacité qui empêchent leurs équipes d'atteindre une productivité optimale.

Cet article examine les questions complexes liées à l'optimisation du temps et des ressources de votre équipe de développement. Nous explorerons différents types de métriques qui permettent de suivre les progrès, étudierons les causes profondes à l'origine de la faible productivité des développeurs, et vous fournirons des stratégies concrètes pour aider votre équipe à fonctionner à plein régime. À la fin de ce guide, vous comprendrez mieux comment mesurer et améliorer efficacement la productivité des développeurs au sein de votre entreprise.

Types de métriques relatives à la productivité des développeurs de logiciels

Mesurer la productivité des développeurs de logiciels est une pratique essentielle pour comprendre l'efficacité des équipes de développement. Pour obtenir une vue d'ensemble de cette productivité, il est essentiel de prendre en compte les métriques quantitatives et les métriques qualitatives.

Les métriques quantitatives offrent une perspective axée sur les données. Elles s'appuient sur des données chiffrées afin de dresser un tableau clair des résultats. Quant aux métriques qualitatives, elles vont plus loin en capturant les aspects intangibles de l'expérience des développeurs ayant un impact sur la productivité. Chaque type offre un aperçu unique du processus de développement logiciel pour aider les organisations à identifier leurs points forts, à repérer les axes d'amélioration et à aligner les activités de développement sur leurs objectifs stratégiques.

Métriques quantitatives

Metrics Table
Metrics Table

DORA

Développées par l'équipe DevOps Research and Assessment (DORA), les métriques DORA sont un ensemble de quatre indicateurs clés de performance offrant un aperçu sur l'efficacité des équipes de développement. Ces métriques sont largement reconnues pour leur capacité à mesurer et à prédire la performance d'un flux de livraison de logiciel et, par extension, la productivité des développeurs.

Voici un détail des métriques DORA :

  • Délai de mise en production des changements : cette métrique mesure l'efficacité du pipeline de livraison. Elle relève le temps nécessaire pour qu'une modification (par exemple, un commit de code) passe du développement à la production.
  • Fréquence de déploiement : cette métrique mesure la fréquence à laquelle les changements sont déployés en phase de production. Des déploiements fréquents peuvent indiquer un processus de développement plus agile et plus réactif.
  • Taux d'échec des changements : il s'agit du pourcentage de déploiements qui aboutissent à des échecs nécessitant une correction. Un taux d'échec faible est synonyme d'un processus de développement logiciel plus fiable et d'un code de meilleure qualité.
  • Temps moyen de reprise (MTTR) : il s'agit du temps nécessaire pour se remettre d'incidents ou de défauts de production. Un temps de reprise plus court traduit un système plus résilient et des temps d'arrêt moins nombreux.

Les métriques DORA fournissent des mesures quantitatives qui sont en corrélation directe avec la performance et la productivité relatives à la livraison de logiciels. Les équipes les plus performantes excellent dans ces quatre domaines. Elles effectuent des déploiements plusieurs fois par jour, affichent des délais d'exécution inférieurs à une heure, un temps moyen de reprise inférieur à une heure et des taux d'échec des changements de 0 à 15 %.

En suivant et en optimisant ces paramètres, les équipes de développement peuvent comparer leurs niveaux de productivité à ceux des entreprises les plus performantes. L'amélioration de la fréquence de déploiement et des délais d'exécution permet d'accélérer les boucles de feedback et de générer continuellement de la valeur. Un MTTR et un taux d'échec des changements moins importants révèlent un code de meilleure qualité, des systèmes plus fiables et une réduction des cas de burnout dus aux activités non planifiées.

Bien qu'il ne s'agisse pas de la seule mesure de la productivité, les métriques DORA établissent un framework fondé sur des données probantes pour évaluer et améliorer les performances. Les équipes qui mettent en œuvre des pratiques et des changements culturels visant à améliorer ces quatre métriques ont tendance à enregistrer des gains substantiels en termes d'efficacité globale, de qualité et de valeur ajoutée pour l'entreprise.

SPACE

Contrairement aux métriques DORA qui se concentrent sur les équipes et les organisations, les métriques SPACE adoptent une approche centrée sur le développeur pour mesurer la productivité de ce dernier. Le framework SPACE quantifie l'efficacité et la productivité d'un développeur sur plusieurs axes.

Développé par GitHub et Microsoft Research, SPACE est un acronyme des cinq axes clés qui influencent l'efficacité avec laquelle les développeurs utilisent leurs compétences et leur temps.

Voici un aperçu de chaque métrique :

  • Satisfaction et bien-être : cette métrique se concentre sur le bien-être et la motivation du développeur. La satisfaction professionnelle, le moral et l'équilibre vie professionnelle-vie privée sont autant de facteurs qui influent sur l'état d'esprit d'un développeur. Une grande satisfaction est corrélée à une plus grande productivité et à une meilleure qualité de travail.
  • Performance : cette métrique mesure l'efficacité et les résultats concrets fournis par un développeur. Elle prend en compte des facteurs tels que la qualité du code, le respect des délais et le taux de correction des bugs.
  • Activité : cette métrique permet de suivre le niveau et le type d'activités que les développeurs effectuent au quotidien. Elle comprend le temps passé à coder, à corriger les bugs, à collaborer et à participer aux réunions. L'analyse des niveaux d'activité permet d'identifier les goulets d'étranglement et les domaines d'amélioration.
  • Communication et collaboration : une communication et une collaboration efficaces sont essentielles à la productivité des développeurs. Cette métrique évalue la qualité du partage d'informations, de la collaboration entre les développeurs, de la résolution des problèmes et de la communication autour des goulets d'étranglement susceptibles de perturber le workflow.
  • Efficacité et fluidité : cette métrique se concentre sur l'efficacité avec laquelle les développeurs utilisent leur temps et leurs ressources pour atteindre un état de productivité optimale (le « flow »). Elle prend en compte des facteurs tels que les interruptions, le changement de contexte et la disponibilité des outils nécessaires.

En combinant les données des cinq catégories SPACE, les responsables de l'ingénierie obtiennent une vue d'ensemble de tous les aspects de la journée de travail d'un développeur qui stimulent ou ralentissent sa productivité au niveau individuel. Cela permet de mettre en lumière les obstacles qu'il rencontre personnellement, les processus inefficaces et d'autres failles dans le pipeline de productivité des développeurs.

Les métriques SPACE complètent les signaux détaillés de productivité en reliant l'expérience et le comportement de chaque développeur aux résultats et aux métriques de performance de l'équipe dans son ensemble. Cette vision granulaire contribue à optimiser des processus, des outils et des workflows spécifiques pour une efficacité maximale. Elle permet également aux responsables de personnaliser les actions de coaching au service de la productivité en fonction des points forts et des domaines d'amélioration de chaque développeur.

Flow Metrics

Flow Metrics, présentées dans le bestseller du Dr Mik Kersten, CTO de Planview, Project to Product, et intégrées au Scaled Agile Framework® (SAFe), offrent une perspective unique pour mesurer la productivité des développeurs. Elles se concentrent en effet sur la chaîne de valeur, à savoir le parcours complet d'une fonctionnalité ou d'une correction de bug, de la conception à la livraison. Ces métriques font partie du Flow Framework®, qui fournit une approche structurée du Value Stream Management. Dans ce framework, les activités sont catégorisées en fonction de leurs fonctionnalités, anomalies, risques et dettes, collectivement appelés éléments de flux.

Contrairement aux métriques DORA (pipeline de livraison) ou SPACE (expérience des développeurs), les Flow Metrics se concentrent sur la capacité à générer efficacement de la valeur métier. Elles fournissent des informations sur les contraintes et les goulets d'étranglement qui ont un impact sur la fluidité des activités du processus de développement – un facteur clé de la productivité globale des développeurs.

Voici un aperçu des cinq principales Flow Metrics et de la manière dont elles mesurent la productivité des développeurs de logiciels :

  • Flow Velocity® (vélocité du flux) : cette métrique mesure la vitesse à laquelle les éléments du flux sont complétés, ce qui donne une idée du débit global du développement. Une Flow Velocity élevée indique que l'équipe est productive et qu'elle produit rapidement de la valeur.
  • Flow Efficiency® (efficience du flux) : cette métrique évalue la quantité de corrections, d'activités non planifiées et de retards rencontrés au cours du développement. Une Flow Efficiency élevée est synonyme d'un processus rationalisé et de gaspillages réduits au minimum.
  • Flow Time (durée du flux) : cette métrique mesure le temps total allant de la conception au déploiement d'un élément de flux (par exemple, une nouvelle fonctionnalité). Une métrique Flow Time faible indique un cycle de développement rapide et efficace.
  • Flow Load® (charge du flux) : cette métrique reflète le backlog en cours – le nombre d'éléments de flux en attente d'être finalisés. Gérer le Flow Load permet d'éviter une surcharge des développeurs et de maintenir la productivité.
  • Flow Distribution® (répartition du flux) : cette métrique analyse la répartition des éléments de flux entre les différentes étapes (développement, tests, etc.) et identifie les goulets d'étranglement susceptibles de ralentir la progression.

Les Flow Metrics fournissent aux membres de l'équipe de développement des informations précieuses sur le flux d'activités global au sein de l'équipe. Par exemple, une Flow Velocity élevée et une Flow Efficiency faible peuvent indiquer qu'une équipe produit rapidement des fonctionnalités, mais qu'elle doit effectuer d'importantes retouches par la suite. À l'inverse, une faible Flow Velocity et une Flow Efficiency élevée peuvent indiquer que l'équipe est trop prudente ou qu'elle est confrontée à des goulets d'étranglement à certaines étapes du développement.

Dans l'ensemble, les Flow Metrics sont directement liées à la mesure des résultats de l'entreprise tels que les revenus, la qualité et les coûts. Cet alignement entre le développement de logiciels et la stratégie de l'entreprise aide les organisations à optimiser l'ensemble du cycle de développement, ce qui permet aux équipes d'être plus productives et plus efficaces et de générer plus vite de la valeur.

Métriques qualitatives

Les métriques qualitatives fournissent un aperçu des compétences non techniques essentielles qui permettent aux développeurs de s'adapter aux complexités techniques et organisationnelles. Bien que difficiles à quantifier, ces attributs différencient les développeurs qui se contentent d’écrire du code de ceux capables de fournir en permanence un travail à fort impact grâce à un jugement et à des pratiques solides. Trois métriques qualitatives permettent tout particulièrement de mesurer la productivité des développeurs :

  • Compétences en matière de résolution de problèmes : cette métrique évalue la capacité d'un développeur à identifier, à analyser et à résoudre efficacement les problèmes techniques. Elle va au-delà de la simple correction de bugs et s'intéresse au processus de réflexion du développeur, à sa créativité, et à sa capacité à comprendre la cause profonde d'un problème et à trouver des solutions efficaces. Les indicateurs positifs comprennent la fourniture systématique de solutions bien conçues, l'identification proactive des problèmes potentiels et l'explication claire des concepts techniques. À l'inverse, les besoins fréquents de correction dus à une analyse superficielle, les difficultés à respecter les délais en raison de blocages, ou le fait de dépendre fortement des autres pour résoudre un problème sont autant d'éléments qui révèlent des domaines à améliorer.
  • Collaboration et communication : cette métrique évalue la qualité de la collaboration et de la communication entre les développeurs. Une collaboration solide favorise le partage des connaissances, réduit la duplication des efforts et maintient l'alignement de tous. Parmi les indicateurs positifs, on peut citer la participation active aux révisions de code avec apport d'un feedback constructif, la communication claire des idées techniques aux coéquipiers et la volonté d'aider et de partager les connaissances. À l'inverse, la difficulté à collaborer, l'hésitation à demander de l'aide ou un style de travail cloisonné où l'information et le code ne sont pas facilement partagés sont autant d'éléments qui indiquent des domaines à améliorer.
  • Responsabilisation et initiative : cette métrique évalue la volonté d'un développeur d'assumer la responsabilité de son travail et de se surpasser. La responsabilisation favorise l'importance de rendre des comptes et le sentiment de fierté à l'égard du produit livré. Les indicateurs positifs comprennent la prise d'initiative pour résoudre les problèmes au-delà des tâches assignées, la suggestion proactive d'améliorations et l'effort supplémentaire pour garantir un produit de haute qualité. À l'inverse, le besoin d'une orientation constante, le fait de compter sur les autres pour obtenir des responsabilités supplémentaires ou de ne pas s'intéresser à la situation dans son ensemble sont autant d'éléments qui suggèrent des domaines dans lesquels la responsabilisation des développeurs peut être encouragée.

La combinaison des métriques quantitatives et qualitatives permet aux organisations d'obtenir une compréhension globale de la productivité des développeurs. Les données quantitatives fournissent une image claire de ce qui se passe, tandis que les données qualitatives expliquent pourquoi ces schémas se produisent et comment ils peuvent être améliorés. Ensemble, ces métriques aident les responsables technologiques à prendre des décisions éclairées, à optimiser les processus et à favoriser un environnement de travail productif et positif.

Mesurer la productivité des développeurs au niveau organisationnel

La productivité peut être mesurée à différents niveaux de l'organisation, chacun offrant une perspective différente sur l'efficacité globale de l'équipe. Voici la répartition des trois niveaux :

  1. Individus :

    Une mesure de la productivité au niveau des individus se rapporte au rendement, à l'efficacité et à l'utilisation effective du temps et des compétences d'un membre de l'équipe pour accomplir les tâches qui lui sont confiées et contribuer à l'atteinte des objectifs de l'organisation.

    Métriques de productivité à ce niveau :

    • Mesures quantitatives : lignes de code écrites, nombre de bugs corrigés, taux de réalisation des tâches assignées, temps passé à coder par rapport au temps passé dans des réunions et sur les changements de contexte.
    • Métriques qualitatives : aptitude à résoudre les problèmes, qualité du code, capacité à respecter les délais, aptitude à la collaboration et à la communication.
  2. Projets :

    La productivité au niveau des projets mesure l'efficacité à réaliser un projet spécifique dans le respect des délais, du budget et des normes de qualité définies. Elle reflète l'efficacité de l'ensemble de l'équipe chargée du projet, y compris les développeurs, les concepteurs et les chefs de projet.

    Métriques de productivité à ce niveau :

    • Métriques quantitatives : vélocité (quantité de travail accomplie au cours d'un sprint), taux de finalisation du projet, délai du time-to-market, taux de correction (pourcentage de travail nécessitant une retouche).
    • Métriques qualitatives : communication et collaboration au sein de l'équipe, satisfaction des parties prenantes et des clients à l'égard des résultats du projet, respect de la portée et des exigences du projet.
  3. Équipes :

    La productivité au niveau des équipes fait référence à la production collective et à l'efficacité du travail d’équipe pour apporter une valeur constante à des objectifs communs, au-delà des performances individuelles.

    Métriques de productivité à ce niveau :

    • Métriques quantitatives : taux d'utilisation du code de l'équipe (rapport entre le code supprimé et le code ajouté), fréquence de déploiement, délai d'exécution des changements (temps écoulé entre le commit de code et le déploiement), taux d'élimination des anomalies (pourcentage de bugs détectés dans la production).
    • Métriques qualitatives : moral de l'équipe, communication et collaboration au sein de l'équipe, capacité à s'adapter à des priorités changeantes.

Il est important de noter qu'en fonction de leur culture et de leurs processus de développement, les organisations peuvent prioriser des niveaux différents ou des métriques spécifiques. Une mesure efficace de la productivité des programmeurs devrait impliquer une combinaison de métriques à plusieurs niveaux, permettant ainsi aux organisations d'obtenir une compréhension holistique de leurs capacités de développement de logiciels et d'identifier les domaines à améliorer.

6 facteurs conduisant à une faible productivité des développeurs

La productivité des développeurs diminue lorsque leur temps et leurs efforts sont gaspillés dans des activités sans valeur ajoutée. Dans ce contexte, le gaspillage fait référence à tout processus ou tâche qui consomme les ressources du développeur sans apporter directement une valeur significative. L'élimination de ces sources de gaspillage est essentielle pour stimuler la productivité.

Voici six  grandes formes de gaspillage qui réduisent souvent la productivité des développeurs :

6 Sources of Waste
6 Sources of Waste
  1. Mauvais alignement des activités

    Une communication floue et une mauvaise compréhension des priorités conduisent à un mauvais alignement des activités, où les développeurs s'attaquent à des tâches qui ne contribuent pas directement aux objectifs les plus importants de l'organisation. Cela crée un effet domino qui bloque les équipes en amont en attente de résultats et alourdit la charge des équipes en aval avec des activités non essentielles. Pour éviter une telle situation, donnez la priorité aux tâches à fort impact, consacrez davantage de temps à planifier les fonctionnalités qui s'alignent sur les objectifs stratégiques et veillez à ce que la planification de la capacité reflète ces objectifs. En vous concentrant à la fois sur le flux d'activités (Flow Load) et sur les types d'activités réalisées (Flow Distribution), vous pouvez éliminer les efforts inutiles et stimuler la productivité des développeurs.

    Stratégies pour réduire ce type de gaspillage :

    Pour lutter contre ce déséquilibre, les organisations doivent clairement définir, communiquer et intégrer les objectifs stratégiques à tous les niveaux. Elles doivent favoriser une culture dans laquelle ces objectifs guident les tâches quotidiennes, et des outils tels que Planview Roadmaps contribuent à aligner régulièrement les feuilles de route et les tâches sur ces objectifs. Les équipes doivent être habilitées à réévaluer leur travail en fonction des priorités et à se réorienter si nécessaire.

    L'adoption d'une approche flexible de la gestion de projet (sous-tendue par des outils tels que Planview Viz) permet de s'éloigner de manière agile des tâches à faible valeur ajoutée pour s'orienter vers des tâches à fort impact. En visualisant leur workflow (Flow Load et Flow Distribution) associé à leur stratégie, les organisations qui utilisent ces outils peuvent maximiser l'efficacité et la productivité des programmeurs en établissant des priorités et en exécutant les tâches qui mènent réellement au succès.

  2. Travail en cours excessif

    L'excès d’en-cours (WIP) provient d'une mauvaise visibilité de la charge de travail (Flow Load) actuelle et de son impact sur la productivité des développeurs. Sans outils de gestion du WIP, les équipes sont en proie au multitâche, à des workflows encombrés et à des tâches inachevées. Un WIP non plafonné, l'absence de système de priorisation et l'absence de sanction en cas de surcharge des développeurs créent un facteur de stress silencieux lorsque les tâches inachevées s'accumulent et que les échéances des projets s'éloignent. Une sous-estimation de la complexité des tâches alimente davantage ce cycle, entraînant un engagement excessif et des goulets d'étranglement au niveau de la production.

    Stratégies pour réduire ce type de gaspillage :

    Si la limitation du WIP est un bon début, une véritable gestion nécessite d'adapter ces travaux à l'historique de production de chaque équipe (Flow Velocity). Les méthodologies Agile, avec leurs cycles itératifs et leurs boucles de feedback constantes, permettent aux équipes d'ajuster l’en-cours et les processus à la volée. En outre, les pratiques de Value Stream Management (VSM) optimisent davantage la capacité d'une équipe à contrôler l’en-cours.

    Dans l'idéal, un WIP (Flow Load) doit représenter aux alentours de 1,5 fois le taux de production de l'équipe (Flow Velocity) pour éviter tout excès de multitâche. Des outils tels que Planview Viz améliorent la visibilité sur les projets, ce qui permet aux équipes de suivre les métriques Flow Load et Flow Velocity en temps réel, d'identifier les goulets d'étranglement et d'ajuster les charges de travail. Cette transparence favorise la communication, réduit le risque de burnout et rationalise le processus de développement jusqu'à la livraison.

  3. retravailler

    Dans le monde des technologies, les corrections ne sont pas synonymes d'une amélioration itérative guidée par un feedback. Il s'agit plutôt d'un frein coûteux à la productivité qui résulte d'un enchevêtrement d'exigences peu claires, d'une communication cloisonnée entre les équipes, de pratiques de test inadéquates et d'une dette technique non traitée. La culture d’entreprise peut elle-même contribuer à des pratiques de gaspillage qui réduisent la productivité. La priorité donnée au lancement de nouvelles fonctionnalités plutôt qu'à la qualité, le développement en silos avec une collaboration limitée, et l'absence de pratiques d'intégration continue sont autant de facteurs qui peuvent multiplier les gaspillages dans un environnement.

    Stratégies pour réduire ce type de gaspillage :

    Une réduction des corrections excessives nécessite une approche globale permettant de s'attaquer aux causes profondes. Établir des exigences et une communication claires dès le départ permet de minimiser les erreurs au cours du développement. Des pratiques robustes de test et d'assurance qualité aident à détecter les problèmes en amont, avant qu'ils ne s'aggravent. Et des feedbacks réguliers facilitent la détection précoce et la résolution des problèmes. Des outils tels que Planview Viz offrent une visibilité sur les workflows, les goulets d'étranglement et la répartition des types d'activités, ce qui permet aux équipes de suivre le taux de corrections et de prendre des décisions éclairées pour rationaliser les processus.

    Fortes de telles capacités, les organisations améliorent la clarté, la collaboration et le contrôle de la qualité tout au long du processus de livraison. Cette approche holistique s'attaque aux principaux facteurs de corrections, tout en minimisant les retours en arrière perturbateurs afin que les développeurs puissent concentrer leur productivité sur des progrès continus au lieu de revenir sans arrêt sur des activités passées.

  4. Déséquilibre entre la demande et la capacité

    L'une des principales sources de gaspillage est l'inadéquation entre la demande de travail à effectuer et la capacité disponible pour y répondre. Ce phénomène se produit lorsque l'étape d'un workflow connecté fonctionne trop rapidement ou trop lentement pour l'étape suivante (souvent en raison d'une surproduction). Par exemple, si une équipe produit 10 articles mais que l'équipe suivante ne peut en consommer que 8 au cours d'une période donnée, les 2 articles excédentaires sont gaspillés. Ce déséquilibre se traduit par des retards importants au fil du temps et s'explique par le fait que les équipes travaillent à des rythmes différents sans tenir compte des interdépendances. Maximiser l'efficacité d'une équipe tout en ignorant les impacts ailleurs dans le pipeline de livraison crée des déséquilibres entre la demande et la capacité qui nuisent à la productivité globale.

    Stratégies pour réduire ce type de gaspillage :

    Les organisations peuvent rationaliser leurs opérations en alignant les ressources sur la charge de travail par le biais de la planification, de la priorisation et d'un contrôle continu. Des plateformes telles que Planview Viz proposent des Flow Metrics qui fournissent des informations sur les workflows et les taux de production, ce qui permet de visualiser les processus, d'identifier les goulots d'étranglement et d'optimiser l'affectation des ressources. En mesurant le Flow Efficiency, c'est-à-dire le rapport entre le travail actif et le temps d'attente, Planview Viz permet aux équipes d'identifier et de réduire les cas de surproduction, et d'aligner la demande sur la capacité afin d'améliorer l'efficience et la productivité.

  5. Efforts répétitifs et manuels

    Le développement de logiciels implique souvent des tâches répétitives (tests manuels, saisie des données, configurations, etc.) routinières, à faible valeur ajoutée et automatisables en raison de leur prévisibilité. Ces tâches font perdre un temps précieux qui pourrait être consacré à des aspects innovants tels que le développement de fonctionnalités ou la résolution de problèmes techniques complexes liés à des objectifs stratégiques. En automatisant ces activités courantes, les développeurs peuvent se concentrer sur des tâches qui mettent à profit leurs compétences uniques et contribuent de manière plus significative au succès de l'organisation.

    Stratégies pour réduire ce type de gaspillage :

    La livraison de logiciels peut être rationalisée en intégrant des outils tels que Planview Hub pour automatiser les tâches répétitives et transférer les données de manière transparente entre les différentes étapes. À la clé : une réduction des tâches manuelles, une accélération des livraisons et une diminution des erreurs. En outre, le VSM permet de visualiser l'ensemble du processus pour identifier les zones de gaspillage, en particulier les tâches manuelles. En se concentrant sur les activités à forte valeur ajoutée et en utilisant des Flow Metrics telles que le Flow Time et le Flow Velocity (monitorées par Planview Viz), les équipes peuvent repérer les goulots d'étranglement et mesurer l'efficacité des améliorations. Cette approche combinée conduit à un processus de livraison plus agile et plus efficace, ce qui accélère les temps de réponse et améliore la qualité des logiciels.

  6. Obsolescence et annulation des tâches

    Le développement de logiciels peut être affecté par des tâches obsolètes ou annulées pour diverses raisons. L'évolution des priorités peut rendre les tâches inutiles, tandis qu'une mauvaise planification laisse les tâches floues et sans priorité. Les organisations qui s'efforcent de diviser le travail en tronçons gérables démarrent souvent de nouveaux projets avant de terminer les anciens, ce qui fait qu'elles se retrouvent avec un travail éternellement « en cours ». Une mauvaise communication et un manque de souplesse peuvent également entraîner l'abandon de certaines tâches ou les rendre obsolètes avant leur achèvement par manque d'adaptation aux nouvelles informations ou au feedbacks. Il est donc essentiel de traiter ces questions afin de minimiser l'impact des efforts gaspillés sur les ressources et les échéances des projets.

    Stratégies pour réduire ce type de gaspillage :

    Pour minimiser le gaspillage dû aux tâches abandonnées et obsolètes dans le développement de logiciels, il est essentiel d'adopter une approche sur plusieurs fronts. Premièrement, la simplification des activités en tâches plus petites et plus faciles à gérer augmente les taux d'achèvement avant que de nouvelles initiatives ne deviennent prioritaires. En outre, il est important d'établir un processus de planification formel qui limite les nouvelles activités lorsque des projets existants sont encore en cours.

    Les Flow Metrics fournissent des informations en temps réel sur l'état de livraison des logiciels, en mettant en évidence des problèmes tels que les délais d'exécution et les activités bloquées, ce qui permet d'intervenir de manière proactive. L'intégration de tous les outils de développement logiciel à une solution comme Planview Hub garantit également un flux d'informations transparent et des tâches coordonnées. Cette approche combinée favorise un environnement de développement rationalisé qui limite le gaspillage, maximise la capacité de développement et, en fin de compte, permet de fournir des logiciels porteurs de valeur de manière plus efficace.

Comment améliorer la productivité des développeurs

L'augmentation de la productivité des développeurs est la clé d'une livraison plus rapide des logiciels et d'une meilleure qualité des produits. Ce processus multifacette peut être considérablement renforcé par la capacité à identifier et à éliminer les gaspillages qui ralentissent le développement. Mesurer la quantité et le coût de ces gaspillages fournit des informations précieuses pour rationaliser les processus et maximiser l'impact sur les développeurs.

Pour ce faire, Planview a mis au point le Software Development Waste Calculator, un outil puissant qui fournit un rapport sur mesure comparé aux données sectorielles. Cette évaluation complète s'appuie sur l'analyse experte de Planview de plus de 6400 chaînes de valeur et de milliards d'artefacts provenant de 49 organisations de premier plan. Elle révèle des domaines spécifiques d'optimisation au sein de la chaîne de valeur, ainsi que des recommandations concrètes pour éliminer le gaspillage, rationaliser les workflows et accroître l'efficacité.

En comparant vos performances à celles des entreprises les plus performantes du secteur, vous obtenez des informations précieuses sur vos processus et sur les points à améliorer pour atteindre les niveaux de performance les plus élevés. Cette analyse comparative permet de fixer des objectifs réalistes, fondés sur des données, et d'appliquer de bonnes pratiques qui ont fait leurs preuves dans tout le secteur.

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